Les Heures de Charles d’Angoulême

Déploration du Christ mort (f. 106v)


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Au premier plan, la Vierge soutient le corps du Christ, aidée par Joseph d’Arimathie. Près d’elle Marie Madeleine se tord les mains de douleur. Derrière eux, en frise, saint Jean et les saintes femmes se lamentent. À droite, Nicodème prépare le sarcophage qui doit recevoir la dépouille de Jésus. À l’arrière-plan, Joseph, Nicodème et la Vierge recueillent le corps du Christ descendu de la croix.
L’influence de Roger van der Weyden et de ses épigones est ici manifeste dans la manière de représenter le groupe de personnages en déploration. De même, le saint Jean essuyant ses yeux semble avoir été directement inspiré du panneau de la Crucifixion de Jan van Eyck conservé aujourd’hui à Berlin. Il n’est pas impossible, au vu de l’ancienneté des modèles, que Meckenem ait eu connaissance de ces deux tableaux par l’intermédiaire d’une gravure de son supposé maître, le Maître E.S., mort à la fin des années 1460. Bien qu’ayant représenté les personnages dans une grande affliction, Meckenem ne les avait pas figurés pleurant, alors que Testard a peint des larmes sur les joues de la Vierge, de Marie-Madeleine, de saint Jean et de plusieurs saintes femmes, signe qu’il connaissait sans doute également les œuvres de Roger van der Weyden, l’un des premiers artistes à avoir représenté avec autant de virtuosité dans différents tableaux les larmes cristallines des proches du Christ. 

Séverine Lepape
Conservateur 
Musée du Louvre

Descendimiento (f. 106v)

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Déploration du Christ mort (f. 106v)

Au premier plan, la Vierge soutient le corps du Christ, aidée par Joseph d’Arimathie. Près d’elle Marie Madeleine se tord les mains de douleur. Derrière eux, en frise, saint Jean et les saintes femmes se lamentent. À droite, Nicodème prépare le sarcophage qui doit recevoir la dépouille de Jésus. À l’arrière-plan, Joseph, Nicodème et la Vierge recueillent le corps du Christ descendu de la croix.
L’influence de Roger van der Weyden et de ses épigones est ici manifeste dans la manière de représenter le groupe de personnages en déploration. De même, le saint Jean essuyant ses yeux semble avoir été directement inspiré du panneau de la Crucifixion de Jan van Eyck conservé aujourd’hui à Berlin. Il n’est pas impossible, au vu de l’ancienneté des modèles, que Meckenem ait eu connaissance de ces deux tableaux par l’intermédiaire d’une gravure de son supposé maître, le Maître E.S., mort à la fin des années 1460. Bien qu’ayant représenté les personnages dans une grande affliction, Meckenem ne les avait pas figurés pleurant, alors que Testard a peint des larmes sur les joues de la Vierge, de Marie-Madeleine, de saint Jean et de plusieurs saintes femmes, signe qu’il connaissait sans doute également les œuvres de Roger van der Weyden, l’un des premiers artistes à avoir représenté avec autant de virtuosité dans différents tableaux les larmes cristallines des proches du Christ. 

Séverine Lepape
Conservateur 
Musée du Louvre

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