Les Heures de Charles d’Angoulême

Calendier : décembre (f. 6v)


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Cuisson du pain

D’ordinaire illustré par l’élevage et / ou l’abatage des porcs, le mois de décembre, sous le signe zodiacal du capricorne, est ici consacré à la cuisson du pain. Cette iconographie connut une certaine diffusion à la fin du XVe siècle, par l’intermédiaire des Calendriers des bergers imprimés. Le pain était une des composantes majeures de l’alimentation médiévale. Accompagnant de nombreux plats, il était même utilisé comme support à la nourriture. Coupé en tranches épaisses il pouvait ainsi faire office d’assiette. Pour des raisons de sécurité mais aussi de fiscalité, il était interdit de faire cuire son pain chez soi. Le pain pouvait être acheté auprès d’un boulanger ou cuit par ses propres moyens dans un four banal qui appartenait au seigneur du lieu. Celui-ci mettait son four à disposition contre versement d’une somme, également appelée droit de fournage.

La scène peinte par Robinet Testard semble avoir lieu dans une boulangerie de métier et non dans un four banal. L’homme porte en effet un haut de vêtement ample différent de celui porté par les paysans dans les scènes précédentes. Les miches de pain prêtes à être enfournées, qu’on appelle des pâtons tant qu’elles sont crues, sont posées sur une grande table rectangulaire. Leur forme en boule caractéristique permettait une meilleure conservation. La femme du boulanger, aidant son mari à la tâche, pose un de ces pâtons sur la longue pelle que celui-ci lui présente, sous les yeux d’une dame appuyée à la fenêtre s’ouvrant à droite de la scène. Sur la gauche, faisant pendant à la fenêtre, se trouve le four d’où sortent des flammes rougeoyantes.
 
Maxence Hermant
Conservateur
Département des manuscrits
Bibliothèque nationale de France

Calendario: diciembre, Cocción del pan (f. 6v)

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Calendier : décembre (f. 6v)

Cuisson du pain

D’ordinaire illustré par l’élevage et / ou l’abatage des porcs, le mois de décembre, sous le signe zodiacal du capricorne, est ici consacré à la cuisson du pain. Cette iconographie connut une certaine diffusion à la fin du XVe siècle, par l’intermédiaire des Calendriers des bergers imprimés. Le pain était une des composantes majeures de l’alimentation médiévale. Accompagnant de nombreux plats, il était même utilisé comme support à la nourriture. Coupé en tranches épaisses il pouvait ainsi faire office d’assiette. Pour des raisons de sécurité mais aussi de fiscalité, il était interdit de faire cuire son pain chez soi. Le pain pouvait être acheté auprès d’un boulanger ou cuit par ses propres moyens dans un four banal qui appartenait au seigneur du lieu. Celui-ci mettait son four à disposition contre versement d’une somme, également appelée droit de fournage.

La scène peinte par Robinet Testard semble avoir lieu dans une boulangerie de métier et non dans un four banal. L’homme porte en effet un haut de vêtement ample différent de celui porté par les paysans dans les scènes précédentes. Les miches de pain prêtes à être enfournées, qu’on appelle des pâtons tant qu’elles sont crues, sont posées sur une grande table rectangulaire. Leur forme en boule caractéristique permettait une meilleure conservation. La femme du boulanger, aidant son mari à la tâche, pose un de ces pâtons sur la longue pelle que celui-ci lui présente, sous les yeux d’une dame appuyée à la fenêtre s’ouvrant à droite de la scène. Sur la gauche, faisant pendant à la fenêtre, se trouve le four d’où sortent des flammes rougeoyantes.
 
Maxence Hermant
Conservateur
Département des manuscrits
Bibliothèque nationale de France

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