Une bible pour un roi. Une lecture pour un saint.


Une bible pour un roi. Une lecture pour un saint.
À l’occasion du huitième centenaire de la naissance de Louis IX, que le ministère de la Culture a inscrit parmi les célébrations nationales, la maison d’édition M. Moleiro dévoile à l’exposition Saint Louis de la conciergerie, l’exacte réplique, ou «quasi-original», de la Bible de Saint Louis.
 
DIEU ET LE ROYAUME
Un royaume, c’est le discours entre la terre et Dieu, entre le visible du monde et son invisible. Les codes civils, les manuels d’ingénieur, les règlements d’ascenseur sont subordonnés à cette Histoire débutant par la reconnaissance d’un pouvoir supérieur aux hommes. Ces derniers étaient dépassés par le ciel et ses étoiles, par le mystère de la naissance et de la mort, par le secret de leurs propres assemblées. Sans ce sentiment de Dieu, il y aurait eu des êtres non liés entre eux par un engagement fort, leur morale aurait été celle de la violence et du chaos.
Aucune civilisation n’a pu se bâtir dans le rationnel pur, dans l’utilitarisme total, dans le prisme unique des intérêts individuels. Ce principe de Dieu et de la monarchie ne fut pas admis après une longue discussion. Il ne sortait pas d’une Assemblée Générale avec vote et scrutin défini à l’avance. Il était une évidence du même niveau que le soleil se couche, que la nuit tombe et que tout devient sombre avant de s’éclairer de nouveau.
On a eu beau dire que la philosophie grecque, puis moderne, est venue modifier cette perception des choses. C’est mal lire Platon, c’est ne rien comprendre à Spinoza, c’est mal interpréter les sciences et leur part de secret invisible, affleurant tel un filon d’or, à la première équation un peu complexe de mathématiques. Après avoir tenté de massacrer tous les croyants, les sociétés ou civilisations qui ont nié Dieu ont modifié très vite leur discours. La Révolution française parlait elle-même de l’Être Suprême, le marxisme athée n’a pas duré plus de 80 ans, puis il s’est effondré en quelques jours. On peut croire ou ne pas croire. C’est la liberté de chacun. Mais, en lui-même, le concept de Dieu est omniprésent en Histoire. Il fait partie de la naissance de l’Humanité, de son début de civilisation, et de sa suite temporelle qui mène à l’intemporel.
Cette notion divine étant acceptée telle une certitude, il fallait établir le lien avec cette entité. Ce fut la foi, le culte, la croyance qui s’établirent eux aussi naturellement, en prolongation de l’évidence. Le discours était nécessaire. Les mythes pouvaient naître. Contrairement à ce que l’on peut dire, ils sont aussi réels et véritables qu’un escalier ou une route qui mènent à un lieu voulu, que l’on souhaite voir. Dieu se raconte par des mots, par des histoires, c’est la seule façon d’arriver à cerner sa perception nécessaire.
 
DIEU ET LE VIVANT
Dieu existe. Dieu est supérieur. On peut mettre Dieu au pluriel ou au singulier. Cela ne change rien. Il est au-delà. Bien plus fort que nous. Il établit donc une hiérarchie. Cette hiérarchie entre lui et nous se répercute aussitôt au niveau de la terre et de ses sociétés humaines. C’est ainsi que la hiérarchie est le seul modèle inné que l’être humain peut comprendre instinctivement pour bâtir sa civilisation, sa vie en société. D’autres modèles peuvent venir par la suite. Mais ils ne seront historiquement que les seconds modèles, les troisièmes... Pour qu’il y ait conscience de la liberté de l’individu, il fallait au départ qu’il y ait la foi, sinon il n’y aurait pas eu de maïeutique, il n’y aurait pas eu l’essor de l’individu faisant partie d’une collectivité. Ce n’est pas là une affirmation de militants – de militants en quoi, d’ailleurs ? –, c’est une simple vérité historique.
La monarchie n’a pu exister que parce qu’elle allait de soi. Nous n’étions pas dans une logique de choix de régime. Mais dans un état naturel des choses qui était dicté par Dieu. Ou les Dieux. Et cet état reposait sur la hiérarchie céleste, qui se retranscrivait dans l’ordre social.
Un roi, de l’Antiquité ou du Moyen-âge, avait parfaitement conscience qu’il était ainsi plus haut que les autres humains, mais plus bas que Dieu. Et même dans les démocraties, les ploutocraties, plus exactement, qui avaient existé jusqu’alors, le culte divin était primordial. Et lorsqu’un prince était à la tête d’un peuple, il aurait été inimaginable qu’il n’honore pas les personnages principaux de sa cosmogonie. Parce que son règne n’avait de sens que dans le sacré.
 
L’AMOUR DE DIEU
Si l’on veut tenter de comprendre ce que pouvait penser ce prince, ce roi, il faut se replonger dans ses lectures, dans les images et tableaux qu’il contemplait, il faut voir son rituel, s’imprégner des mots qui sont dits, des visages qui sont peints.
Alors une cosmogonie apparaît. Elle est faite de couleurs et d’enseignements. De prières et d’amour, envers des idées et des êtres, des entités. C’est bien plus toujours qu’une légende ou une croyance, nous sommes toujours dans le domaine de l’évidence.
Nous avons appris, par les mathématiques modernes, par la théorie quantique, entre autres, qu’il n’existe pas une seule logique dans le monde. Il y en a une infinité. Chacune crée ses règles d’analyse et de vie. Les monarchies avaient leurs propres lois, leurs méthodes issues de leurs propres évidences.
Loin d’être des temps obscurs, le Moyen-âge avait une finalité réfléchie. Il s’agissait d’une démarche pour aller vers la lumière. Pour accéder à l’inaccessible. Pour obéir à des lois simples qui permettraient ensuite l’équilibre sur terre entre les hommes, avec l’environnement, avec les doutes et les tentatives d’amélioration de la condition humaine. Cela devait mener à une révélation totale de la raison d’exister. Et le mot final de cet apothéose était l’amour. En partant du principe que seul l’amour de Dieu permettait d’accomplir le plus parfaitement possible l’amour envers son prochain et les devoirs envers Dieu et ses monarques.
 
LA MISSION DU ROI
Le roi était donc un intermédiaire. Il était médium, mais situé du côté des humains. À la différence du Saint parti sur un chemin particulier après sa mort, et en route vers Dieu. Le Saint était dans le domaine d’un autre monde. Il bénéficiait déjà d’une sanctification, première étape vers sa réalisation.
Bien peu de rois furent saints. Mais tous les rois lisaient les Évangiles et possédaient une Bible. Souvent un exemplaire unique, orné pour eux, fabriqué pour leurs rêves et leurs réflexions, afin de les aider dans leurs analyses politiques et humaines, sociologiques et dynastiques.
Une terre, un peuple, un roi, ce n’était pas le signe d’une volonté de puissance affirmée de façon agressive. C’était la simple constatation que le monde était ainsi fait. Et il fallait faire avec ce monde. Il n’y avait nul orgueil chez un roi. Il y avait une longue et lourde charge, qui comprenait les honneurs. Il devait surtout tenir compte des devoirs de la dite charge.
Au Moyen-Âge, un roi était un chevalier. Il avait été adoubé par un rituel précis. Il s’était engagé à une morale et une violence codifiée. Où son premier souci était de servir cette hiérarchie de l’ordre du monde, afin de mieux protéger le faible, le démuni, le pauvre, la veuve et l’orphelin. Le rôle social du chevalier était centuplé, multiplié à l’infini, pour la personne du roi. Parce que, lui, il avait en charge la direction du collectif.
 
L’AMOUR, DESTIN SUPÉRIEUR
Le sens du sacré était donc non pas un orgueil, une manipulation afin d’avoir le pouvoir économique et vivre de l’exploitation du peuple, mais c’était le milieu naturel des charges et des devoirs d’un roi très chrétien. Près de six siècles plus tard, le roi Louis XVI refusera de faire tirer sur son peuple, en pleine apogée du Siècle des Lumières, parce qu’il en était persuadé, le peuple, c’était ses enfants. Et comme un bon père de famille aimant ses enfants, il ne voulait pas la mort de certains d’entre eux, même si ceux-ci ne l’aimaient pas. Il hésitait tout autant à les réprimer par le droit. Lorsque Louis XVIII et Charles X revinrent sur le trône des rois de France, ils reprochèrent à Napoléon et la Révolution d’avoir fait tuer trop de jeunes soldats, d’avoir causé la mort de trop de leurs enfants... Et face à l’émeute de quelques quartiers de la capitale, Charles X, puis Louis-Philippe préfèreront abdiquer.
La monarchie a donc toujours sa propre logique endogène qui lui guide ses propres actions, lui impose sa propre philosophie de l’amour et des lumières. Elle se suffit à elle-même pour diriger son royaume. La démocratie, les droits de l’homme, les élections, les conflits, peuvent être inclus dans ce cadre global. Ils ne viennent qu’après. Lorsqu’ils peuvent s’intégrer à cette vaste cosmogonie qui repose sur l’évidence de la présence de Dieu près de nous, et de sa recherche nécessaire. Saint Louis, roi chevalier, soldat des Croisades, homme de pouvoir lié après sa mort au ciel par la sanctification, vivait ainsi comme devait vivre un roi, dans l’amour du prochain issu de l’amour de Dieu. À la recherche toujours de la perfection de ses actes, afin de ne pas offenser Dieu et l’équilibre politique et monarchique. La monarchie était le reflet de la perfection divine. C’était d’une évidence toute simple pour les princes et leurs sujets.
 
LE ROI ET LE LIVRE
Le rôle de la Bible morale était fondamental pour que les monarques, les dirigeants du royaume, comprennent le fonctionnement de la société monarchique dans toute sa subtilité. La Bible était le livre premier, le principal, qui pouvait être le seul. Elle était le livre qui relatait l’origine de cette cosmogonie, et toute son Histoire. Elle débouchait sur un ensemble de règles, où la morale était issue de la volonté et de l’amour de Dieu. C’était le livre de l’amour absolu. Du seul amour duquel partaient tous les autres, avec leur héroïsme, leurs aléas, leurs démarches politiques.
Entrer dans ce livre, en tourner les pages, ouvrait au monde de l’extase, et de la réalisation de soi la plus profonde. À la fois chevalier et roi, le monarque était doublement contraint à se réaliser, parce qu’il avait la plus lourde des charges du royaume, celle de conduire les autres. Le roi était forcément religieux, parce qu’il avait besoin de sa religion pour savoir quelles décisions il devait prendre. Il devait se mettre sans arrêt en condition de perfection afin d’accomplir sa longue et lourde tâche. Il était le roi.
Il ne pouvait faillir à sa tâche. Il disposait du pouvoir de guerre et de paix, de vie et de mort. Mais il était aussi lié par les serments et les rituels chrétiens. Il ne pouvait faire n’importe quoi. Tout au contraire. Il n’avait souvent qu’une seule voie à suivre. Le seul droit qu’il avait vraiment, c’était en fin de compte, de se tromper à condition d’être de bonne foi. Mais il ne devait rendre compte qu’à Dieu et sa justice divine. Et il savait que Dieu ne lui pardonnerait que s’il avait eu à coeur de réparer la faute qu’il avait commise dans l’exercice de ses fonctions régaliennes. Le renvoi, la démission était impossible. À moins de partir dans un monastère. Alors, renonçant à tout pouvoir, le monarque, qui ne démissionnait pas mais abdiquait, pouvait passer le restant de sa vie en prières et méditations pour rendre grâce à Dieu. Il est à peu près certain que c’est le choix que fit l’Empereur Alexandre 1er de Russie, quelques années après avoir vaincu Napoléon.
On le voit, Dieu était partout. L’idée du pouvoir était régie par l’image de Dieu. Il s’agissait d’un rapport extrêmement complexe, avec une suite de réflexions, de discours, de volonté d’améliorations tout au long de la vie du monarque, dans une longue quête où le savoir théologique jouait un immense rôle, avec toute sa complexité et son intelligence.
De même, les décors somptueux, l’or et l’ouvrage d’art, n’étaient pas considérés en tant qu’objets matériels. Ils étaient des cadeaux que l’on offrait à Dieu, à son ordre divin, à la remémoration, à chaque instant, de la nécessité pour la monarchie, d’avoir la puissance à partir de la puissance de Dieu, pour faire puissamment le Bien.
Au nom de l’amour se révèle ainsi la notion d’amour parfait et de civilisation voulue par cet ordre mystérieux, inaccessible, transcendantal, duquel tout le reste peut découler : la monarchie d’inspiration divine.
 
VOIR, ÉCOUTER, ENTENDRE
Il s’agit ainsi, à la lecture de cette Bible morale offerte à Saint Louis par sa mère Blanche de Castille de comprendre les chemins du réel menant ce roi hautement spiritualisé à la réalisation de sa propre oeuvre sur terre. Ce fastueux manuscrit, on peut le connaître, le feuilleter, grâce aux belles et fidèles reproductions de l’éditeur M. Moleiro. Les regards des enluminures montrent l’intensité de cette passion. Les détails remarquables sont là pour nous indiquer la voie remarquable qu’il devait prendre. On lui indiquait le chemin. Son destin historique nous démontre qu’il avait intégré parfaitement le message, la suite de mots et d’images, qui constituent chacune comme une phrase, d’une volonté politique. Cette Bible le poussait à sa réalisation ultime de chevalier, de roi et de personnage sanctifié.
Un empereur romain, à sa mort, était toujours déifié. Cela équivalait, quelques siècles plus tard, dans la religion chrétienne, à la sanctification, même si le rite n’était pas le même. On peut admirer là toute la puissance intellectuelle, toute l’intelligence de l’Église, qui, à la différence de l’Empire païen, ne procédait pas de cet automatisme à chaque mort d’un de ses rois ou empereur. C’était la démonstration de l’esprit critique très fort du catholicisme, qui se permettait de juger le souverain mort, en termes intimes de morale, de puissance psychique, de conduite personnelle tout au long de sa vie.
On ne sanctifiait pas un roi pour faire plaisir à la famille régnante et au fils qui lui avait succédé. On le sanctifiait. Et pour cela un collège de prêtres, dont certains pouvaient être d’origine très modestes, roturières, jugeait qu’il le méritait. Parce qu’il avait mené des choses extraordinaires dans le domaine si complexe de la foi. Et l’ensemble du royaume de France, toute l’Europe, y compris les familles régnantes, trouvaient cela normal. C’est une preuve de la liberté d’esprit dans ce cadre logique et mystique de la foi chrétienne. On ne trichait pas avec Dieu. On ne jouait pas avec la religion. On était là pour accomplir au mieux sa propre réalisation spirituelle. On vivait sa vie de prince pour faire le Bien. On était dans le domaine de la morale pure, de l’acte gratuit qui sanctifie. Et l’on ne se mentait pas sur les résultats.
 
LA SANCTIFICATION EXCEPTIONNELLE
Louis ne fut donc pas sanctifié par un heureux concours de circonstances appuyé par des concours politiques particuliers. Il ne s’agissait pas d’une valorisation, mais d’une reconnaissance naturelle et certaine : Ce roi était en marche vers le ciel sur le chemin de la sanctification. Il était sur ce chemin. Mais il n’était pas devenu Dieu, à la façon des Empereurs romains non convertis.
Cette signification de l’état de Sainteté était en fin de compte extrêmement modeste. Elle mettait le roi au même niveau que le pauvre prêtre qui priait et avait lui aussi atteint ce degré de perfection. Il était simplement sur le chemin. Pour aller vers d’autres degrés que la vie humaine et terrestre ne connaissait pas. Il est difficile d’avoir un discours plus égalitaire, plus fondé sur la notion d’amour et de respect de son prochain. Ainsi, devant ce livre magnifique et unique, ce véritable joyau aux lettres et enluminures splendides, on peut percevoir les rapports du roi et de son peuple : ils étaient intimes l’un avec l’autre, ils étaient sur le même plan spirituel, ils participaient à la même réalisation. Et Saint Louis, par ses actes, par son accomplissement de l’état de Grâce, mettait la véritable supériorité qu’il avait acquise, ou peut-être qui était innée en lui, au service du plus humble, du plus pêcheur de ses sujets. Les classes sociales, les honneurs n’existaient pas en tant que simples qualifications supérieures, elles étaient tout le contraire. Elles ouvraient toutes des possibilités au même niveau, sur les chemins de l’absolu. Le secret de cet absolu, c’était l’amour total, sans réserve, de Dieu et de toutes ses créatures. Aucun message sur terre ne peut être plus fort que la Bible d’un saint personnage, accessoirement roi d’une France très chrétienne.
 
LA BIBLE MORALE
Un livre est plus qu’un livre. Il est le savoir et l’énergie de tout un monde. Celui qui a écrit. Celui qui a donné les informations à l’écrivain. Celui qui l’a recopié, fabriqué, puis illustré. Un livre est une chaîne d’union entre des humains qui cherchent la vérité. La force de la Bible est d’être un de ces livres. Il est aussi le livre qui relie Dieu aux hommes de cette religion chrétienne, qui a forgé le monde moderne, à partir des différents mondes de l’Antiquité, notre vieille patrie à tous.
Une Bible morale reprend l’essentiel des choses dites dans la Bible première, mais d’une certaine façon. Le projet est d’enseigner à celui qui lit le Verbe, pour qu’il puisse diriger ses Actes. Il ne s’agit pas d’une simplification, mais d’une voie ultime, faite pour diriger le croyant. La Bible morale donnée à Saint Louis, était faite pour un roi, et le guider dans son métier de roi aimant le Christ. Sa mère Blanche de Castille lui offrit là le plus beau cadeau intellectuel, spirituel, artistique, en ces temps de foi merveilleuse, où l’on pensait que l’être devait être guidé pour son achèvement personnel vers le Graal chevaleresque.
La politique avait un but : la religion. La monarchie avait un but : la politique et la religion. Les humains avaient une destinée : honorer Dieu. Il faut se pencher sur ce livre. Regarder page par page les enluminures, les regards des personnages bibliques sont à eux seuls un enseignement. Ils sont un appel à se diriger vers le Bien et le Beau, c’est-à-dire vers Dieu, ses anges, ses réalités métaphysiques inscrites sur la terre comme dans le ciel.
Nous ne pouvons exister autrement, nous dit cette suite de messages. C’est ce que l’on appelle le Salut. Il est donné par l’espérance chrétienne. Par cet optimisme total, cette croyance totale au Jugement dernier dont nous portons le secret au fond de nous mêmes, tout en menant une vie terrestre.
Rien n’est trop beau, dans l’échelle des valeurs matérielles, pour signifier ce message. Tout devait donc être fait pour la perfection de ce livre. Son harmonie des couleurs correspondait à la profondeur de ses explications, la parole de Dieu s’exprime ainsi, sur un chemin de belles pages, de matières incorruptibles, de peintures qui mènent au rêve.
Imaginons Saint Louis rêvant ce livre entre ses mains, il tourne les pages, il est dans un autre monde. C’est là toute sa foi et sa raison, qui le pousseront à partir en Croisade, à se sacrifier pour un idéal qui est celui de son Dieu, de son Christ et de son Esprit Saint.
Les éditions M. Moleiro ont reçu mission, de la part des détenteurs de ce codex, de le diffuser selon leur habitude, en un nombre restreint d’exemplaires, 987, en une édition quasi-originale, c’est-à-dire aussi proche que possible de l’édition originale et unique, voici huit siècles. Elles ont l’habitude de ce genre de travail. Dans le monde entier, des collectionneurs possèdent leurs livres rares afin de traverser les siècles.
La Bible de Saint Louis, Bible morale, est faite pour un roi qui fut extraordinaire. Nous sommes dans un autre monde. Celui qui est supérieur à nous-mêmes, parce qu’il indique une perfection.
 

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