Le Bréviaire d'Isabelle la Catholique

f. 309r, Jean l´Évangéliste (27 décembre)


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Une miniature de vingt-quatre lignes sur la largeur des deux colonnes avec saint Jean l’Évangéliste à Patmos, recevant et consignant par écrit ses visions de l’Apocalypse et, à ses côtés, l’aigle, son symbole. À l’arrière-plan, chevauchent trois des quatre cavaliers, le premier tient une balance, le second une coupe enflammée et le troisième, seulement partiellement visible, un arc et des flèches. Dans le ciel, la Femme de l’Apocalypse confie son enfant à un ange pour le sauver, tandis que d’autres anges livrent bataille contre le Dragon. Dans les autres bréviaires et livres d’heures de l’époque, il existe trois façons de représenter Jean l’Évangéliste. La première, comme dans le Bréviaire d’Isabelle la Catholique, le montre assis sur l’île de Patmos où il reçut ses révélations : il écrit, accompagné de l’aigle, et ses visions sont parfois également représentées. Dans la seconde, il écrit son Évangile dans un intérieur et, dans la troisième, il est debout ou assis, tenant la coupe empoisonnée, un autre de ses attributs. Le poison y est symbolisé par une créature apparentée à un dragon émergeant de la coupe. L’aigle l’accompagne, quelle que soit la formule adoptée. Celui-ci constitue son symbole car cet oiseau est supposé voler le plus haut et au plus près des cieux, comme les paroles de l’Évangile de Jean. La coupe empoisonnée évoque l’épisode relaté par la Légende Dorée où, mis au défi de boire un breuvage empoisonné pour prouver sa foi, il survécut à l’épreuve. Dans les manuscrits enluminés, le cycle des visions dépeintes est rarement aussi développé que dans le Bréviaire d’Isabelle la Catholique. Néanmoins, ces scènes sont bien plus nombreuses dans le Retable de saint Jean peint par Memling en 1474-1479 (Bruges, Sint-Janshospitaal, Memlingmuseum). Seuls le Bréviaire Carondelet et le Bréviaire Grimani ont fait le choix de la scène où Jean s’abreuve à la coupe empoisonnée sous le regard du magicien Aristodème et d’autres témoins. Cette page est ornée d’un encadrement de la première catégorie avec des fleurs, des oiseaux, un papillon et un insecte sur un fond jaune doré pâle.


f. 309r, Juan Evangelista (27 de diciembre)

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f. 309r, Jean l´Évangéliste (27 décembre)

Une miniature de vingt-quatre lignes sur la largeur des deux colonnes avec saint Jean l’Évangéliste à Patmos, recevant et consignant par écrit ses visions de l’Apocalypse et, à ses côtés, l’aigle, son symbole. À l’arrière-plan, chevauchent trois des quatre cavaliers, le premier tient une balance, le second une coupe enflammée et le troisième, seulement partiellement visible, un arc et des flèches. Dans le ciel, la Femme de l’Apocalypse confie son enfant à un ange pour le sauver, tandis que d’autres anges livrent bataille contre le Dragon. Dans les autres bréviaires et livres d’heures de l’époque, il existe trois façons de représenter Jean l’Évangéliste. La première, comme dans le Bréviaire d’Isabelle la Catholique, le montre assis sur l’île de Patmos où il reçut ses révélations : il écrit, accompagné de l’aigle, et ses visions sont parfois également représentées. Dans la seconde, il écrit son Évangile dans un intérieur et, dans la troisième, il est debout ou assis, tenant la coupe empoisonnée, un autre de ses attributs. Le poison y est symbolisé par une créature apparentée à un dragon émergeant de la coupe. L’aigle l’accompagne, quelle que soit la formule adoptée. Celui-ci constitue son symbole car cet oiseau est supposé voler le plus haut et au plus près des cieux, comme les paroles de l’Évangile de Jean. La coupe empoisonnée évoque l’épisode relaté par la Légende Dorée où, mis au défi de boire un breuvage empoisonné pour prouver sa foi, il survécut à l’épreuve. Dans les manuscrits enluminés, le cycle des visions dépeintes est rarement aussi développé que dans le Bréviaire d’Isabelle la Catholique. Néanmoins, ces scènes sont bien plus nombreuses dans le Retable de saint Jean peint par Memling en 1474-1479 (Bruges, Sint-Janshospitaal, Memlingmuseum). Seuls le Bréviaire Carondelet et le Bréviaire Grimani ont fait le choix de la scène où Jean s’abreuve à la coupe empoisonnée sous le regard du magicien Aristodème et d’autres témoins. Cette page est ornée d’un encadrement de la première catégorie avec des fleurs, des oiseaux, un papillon et un insecte sur un fond jaune doré pâle.


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