Une des plus belles Apocalypses publiées dans l'histoire du monde chrétien
Par Matthieu Delaygue
L es Éditions M. Moleiro viennent de réaliser le quasi-original d'un très beau manuscrit enluminé datant des années 1330 : L'Apocalypse de Val-Dieu.
La société féodale avait pour ce récit de la fin des temps une fascination profondément liée à ses valeurs humaines et philosophiques. Elle se passionnait pour ces combats fantastiques, où la mort côtoyait la révélation d'essence divine, où le Paradis était promis, où les paroles du Christ guidaient en chaque instant celui qui était un bon chrétien.
C'était une époque où la morale, le droit, la politique, la hiérarchie sociale puisaient toutes leurs sources dans une religion de combat. Les images peintes représentaient cet état de difficultés et de grâces, de plongée dans la violence lors de l'état de guerre menant à la réalisation de son salut et de sa destinée, que l'on soit encore vivant ou déjà mort.
Un artiste inconnu
Le manuscrit de l’Apocalypse de Val-Dieu est conservé au British Library. On connait l'existence de trois autres Apocalypses normandes : celle de Saint-Victor à la Bibliothèque Nationale de France, celle du Musée des Cloîtres au Metropolitan Museum of Art de New-York, et celle de Namur au séminaire Notre-Dame de Namur.
On ne sait qui en fut le peintre. Les pistes sont trop fragiles pour suggérer un nom précis. L'artiste devait être aussi un peintre de vitraux. On a trouvé des similitudes entre des réalisations de la cathédrale de Rouen et certaines des miniatures. Les anges et les personnages sont définis par des lignes noires appuyées, avec un trait redoublé pour dessiner les paupières. Les modelés des scènes laissent penser que l'artiste devait être habitué à réaliser des peintures murales, bien plus grandes. Mais peut-être que plusieurs artistes ont participé à cet ouvrage, même s'il semble être d'une facture unique.
Des initiales enluminées se trouvent sur deux feuillets. Elles contiennent des pièces héraldiques. Ce sont les armes d'Olivier II Pesnet, seigneur de Moon et Baron de la Haye-Pesnel, et de son épouse Alice de Courcy. Leur seigneurie était à proximité de Coutances, en Normandie. Ils furent peut-être les premiers propriétaires de cet ouvrage qui aurait été réalisé dans cette ville de l'actuel département de la Manche. Les trois autres Apocalypses normandes semblent avoir aussi le même lieu de provenance. Mais compte tenu de leurs différences, elles ont été probablement faites par des enlumineurs différents.
Au Moyen-âge, l'auteur d'une oeuvre d'art n'avait pas forcément vocation à être identifié. Son âme et son salut avait plus d'importance que sa production personnelle. Il faisait partie d'un groupe, d'une corporation ou d'un ordre. Son oeuvre était l'émanation d'une inspiration collective. Elle appartenait avant tout à Dieu.
Un livre de chevalerie
En 85 images, sans compter deux d'entre elles qui ont été découpées et dont on n'a pas retrouvé trace, l'Apocalypse du Val-Dieu nous ouvre la porte d'un songe. Même s'il fait partie du Nouveau Testament, il est différent des quatre Évangiles. Saint Jérôme le commentait ainsi : Autant de mystères que de mots.
Ce mystère, c'est celui des cathédrales, c'est celui de la fin de toute chose créée par Dieu lorsqu'il en a décidé ainsi.
L'ensemble des différents discours et paroles du Christ, se lisent en moins de deux heures. Les Évangiles donnent des exemples magnifiques pour raisonner et comprendre les messages du fils de Dieu. On est dans le domaine du sensible et de l'imagination positive, où l'on peut être convaincu ou non convaincu. C'est l'histoire même du christianisme, de ses interprétations, de ses hérésies et de ses contradicteurs.
Les manuscrits retranscrivant les textes des Évangiles ont été souvent illustrés avec des images que l'on pouvait appliquer indifféremment à l'un des textes. Mais pour l'Apocalypse, les images correspondent toujours aux textes. Car c'est un récit irrémédiable qui s'apparente non pas à une discussion ou une réflexion, mais à un cheminement historique.
Le texte décrit un combat entre deux parties qui agissent en connaissance de cause, comme deux armées de chevaliers qui s'affrontent, entre preux de même niveau, au nom de leurs différents partis, de leurs liens seigneuriaux respectifs, de leurs volontés différentes. C'est la définition même du combat tel qu'il sera décrit dans les romans de chevalerie.
Le camp de l'adversaire, celui de la Bête, ne sera vaincu par les troupes du Christ qu'après avoir été lui-même vainqueur et avoir régné. Une fois vaincu, il n'est pas condamné à perpétuité, mais pour un espace de temps défini. Il sera ainsi un jour réintégré dans ce que l'on appellerait de nos jours un autre cycle de l'Histoire s'inscrivant dans l'éternité.
L'Apocalypse est un livre de chevalerie. Avec des épées, des chevaux, des cavaliers, des combats... C'est un écrit que l'on ne peut modifier, ni résumer, ni commenter facilement. En ce sens, il est différent des Évangiles, il se lit comme un bloc parce qu'il est un bloc. Il est exceptionnellement fort. Il s'inscrit dans la tradition guerrière de la religion, celle de la révélation, de l'illumination.
Les enluminures, par la beauté de leurs couleurs, la douceur des visages, le regard infiniment paisible des chevaliers et de leurs dames, nous montrent un idéal religieux profondément esthétique, moral, combatif.
Outil de conviction, miroir de l'âme, le livre de Saint Jean ouvrait les portes à des états de conscience supérieurs tout en laissant ses personnages en prise avec un combat devant être mené dans le monde réel.
À partir de cette volonté annoncée, l'apaisement se trouve dans l'expression de leurs visages, dans ces gestes où l'équilibre transparait, où la générosité est elle aussi visible.
Le nombre de cavaliers présents dans le récit et les enluminures est important. Ces soldats obéissent déjà aux ordres d'un autre monde. Ils servent Dieu et les forces du Bien. C'est l'engagement de tout chevalier depuis que le monde est monde et que la chevalerie existe.
« LE SAINT JEAN DE L'APOCALYPSE EST-IL LE MÊME QUE LE SAINT JEAN DES ÉVANGILES ? »
Le messager
Les textes bibliques racontent des faits du passé. L'Apocalypse annonce des choses du futur. Mais il ne faudrait pas voir en elle un simple livre qui raconte des visions. Il est bien plus. Des religieux, des saints, des intellectuels de très haut niveau du début du Christianisme ont décidé que le texte de l'Apocalypse ferait partie du Nouveau Testament. Il est donc devenu une des sources vives de la religion chrétienne.
Certaines phrases mènent-elles à Dieu, sans raisonnement, par la voie sacrée de la lecture ? Ce livre porte sa propre vérité, chacun de ses mots est lié aux autres par une volonté particulière, extrêmement rare et précieuse, celle d'une affirmation constituée d'une suite de prédictions de la réalité future, annoncées par un être que l'on devine extraordinaire. Il montre le Christ en guerre, il annonce des combats, des violences extraordinaires, un nombre immense de morts et de populations agonisantes. La description de ces violences a été voulue, profondément réfléchie. L'auteur de l'Apocalypse, ceux qui ont décidé de l'intégrer au Nouveau Testament étaient d'un niveau supérieur de conscience. Ils n'ont pas écrit ni accepté ce texte pour faire peur à des foules émotives.
Le Saint Jean de l'Apocalypse est-il le même que le Saint Jean des Évangiles ?
Chaque époque possède ses grilles de lecture. Ce que nous lisons de l'Apocalypse n'est pas forcément ce que comprenaient les Chrétiens de l'an mil ou du Siècle des Lumières. Des mots ont changé de signification. Mais il y a des textes d'une certaine hauteur que l'on peut difficilement transformer. Ils font un usage des mots proches du divin, ils interviennent sur notre esprit, conscient ou inconscient ou subconscient, bien plus que d'autres ouvrages, parce qu'ils ont été écrits par des personnes à part, différentes de la plupart des gens, en des moments spéciaux de leur vie où l'inspiration et les visions leur ont été données. Savoir qui l'a écrit n'est alors même plus le propos. Il peut même y avoir plusieurs auteurs.Il faut repenser à cette force transmise par la volonté collective, et celle issue de l'inconscient collectif. Les apôtres n'écrivaient pas parce qu'ils voulaient être écrivains, mais parce qu'il fallait qu'ils écrivent, comme dans un souffle venu d'ailleurs. Leur raison d'écrire était la Cité Sainte, la Cité de Dieu, celle que l'on appelle la Jérusalem Céleste. On peut donc dire, de façon paradoxale : Même si le Saint Jean de l'Évangile n'est pas celui de l'Apocalypse, il n'y a qu'un seul Saint Jean : un homme d'amour, de chevalerie et de guerre qui peut être plusieurs parce qu'il est un modèle. Comme pour les enlumineurs, où ce n'est pas l'artiste qui importe mais la page peinte. Le saint a moins d'importance que le livre saint de l'Apocalypse, parce que celui-ci est le message de Dieu. L'auteur n'en est que le messager. Il peut être unique ou multiple. Il est en quelque sorte une abstraction vivante.
Une réalité du libre arbitre
En revanche, le Nouveau Testament, tout comme l'Ancien, détient un sens bien concret : Celui de vie du quotidien, avec la présence de Dieu qui se révèle au fil des jours dans des populations qui sont appelées à témoigner. En grec, témoin se dit martyr. Pour un chrétien, le monde dans lequel nous vivons est une réalité. Pour un catholique, croire que notre monde quotidien est une illusion relève de l'hérésie. Une démarche essentielle des théologiens de Rome a été de démontrer les liens entre ce monde du quotidien, auquel nous sommes le plus habitué, et celui du divin, que l'on pourrait appeler plus communément, celui du surnaturel. L'un et l'autre sont liés, et le principe du croyant est de faire dans le monde réel, tel qu'on le vit, le choix du chemin le menant à passer un jour dans cet infini que l'on pressent comme supérieur à notre état actuel. Et c'est dans le cadre de cette réflexion que se situe le texte de l'Apocalypse, où sont décrites les forces qui veulent mener l'humanité sur une autre voie contre lesquelles Dieu et ses armées vont lutter.
Le terme Apocalypse vient du grec où il signifie Révélation. Et cette révélation laisse le choix au libre arbitre. Aller du côté du Christ, c'est faire un choix historique, ne pas y aller pour rejoindre l'Antéchrist est faire un autre choix historique. Les enluminures insistent ainsi sur ce fait : Nous sommes dans une guerre où chacun choisit son camp en connaissance de cause.
L'Apocalypse n'est en aucun cas, un livre qui cherche à convaincre par un raisonnement. Il laisse le libre arbitre, en indiquant quels sont les deux camps qui s'affrontent. Le lecteur est suffisamment éduqué, sa force morale et son courage sont déjà existants, il n'a pas besoin d'être encouragé, il n'est pas à convaincre, et les enluminures présentent le choix sans rendre laid le choix de l'Antéchrist. Il laisse ainsi toute sa puissance et sa beauté à l'Adversaire dont les troupes ont fait elles aussi leur libre choix.
Les enluminures de cet ouvrage montrent alors une dimension extraordinaire. Elles présentent des personnages qui sont conscients du lien entre le monde réel et le monde surnaturel qui se révélera dans toute sa force lors du Jugement dernier. Les corps sont ceux du monde vivant, mais les regards sont déjà ceux de l'autre monde. La détermination est totale. On retrouve cette même volonté chez ceux qui ont fait le choix de la Bête et de l'Antéchrist. Les visages sont tous calmes, ils ne montrent pas d'hésitation, de remords : le débat ne se situe pas sur ces plans, mais sur un autre bien plus mystérieux.
La noblesse des illustrations
L'Artiste de l'Apocalypse de Val-Dieu a su représenter ce puissant équilibre des choses entre le Bien et le Mal, entre le bon choix et le mauvais choix, avec toujours en toile de fond, une apologie de l'excellence. Les images vont souligner l'élégance et la beauté des deux partis qui vont s'affronter. Aucune critique véhémente des pensées de l'Adversaire. Il représente pourtant selon le dogme chrétien les forces du Mal. Mais il est créature de Dieu. On le combat, c'est l'essentiel, et la lutte sera dramatique. Mais elle n'est pas dénigrante. Le récit de l'Apocalypse, ce sont des forces du Bien et du Mal, des forces qui honorent Dieu contre des forces qui se sont révoltées contre Dieu. Mais elles sont issues de la même volonté historique et divine. Les armées aidant le Christ en ce gigantesque combat contre des forces adverses provenant du même niveau de conscience que celles-ci, mais elles ont fait le choix de s'y opposer. Et de cette hauteur où sont les personnages antagonistes jaillit cette lumière surnaturelle qui éclaire cette histoire et en fait une annonce heureuse, où la mort reste une transcendance, où l'espérance est présente, où la haine est absente chez le vainqueur prêt à pardonner, pour la réconciliation à l'intérieur de l'éternité.
Naissance de la tragédie
Ainsi va le monde et son destin apocalyptique, en une suite de réalités. Et l'Apocalypse, à son image, est une suite de description de choses réelles menant à une réalité annoncée : l'histoire évènementielle et finale de la lutte entre les forces du Bien et celles du Mal, à savoir celles qui veulent le bien de l'humanité et celles qui lui veulent du mal. Les forces du Mal seront d'abord triomphantes, avant d'être définitivement vaincues parce qu'elles portent en elles-mêmes leur propre logique négative. Dieu et son envoyé le Christ sont des entités en faveur de l'humanité, les forces du Mal sont, malgré leurs atouts de séduction, des forces dangereuses destructrices de ce qu'il y a de mieux dans nos civilisations. Le texte de L'Apocalypse nous indique que la seule voie possible de salut est de faire le choix de Dieu dont la parole nous est donnée par le Christ. Si le lecteur la refuse parce qu'il n'est pas d'accord, ou parce qu'il n'y croit pas, il est défini alors par le Saint Jean de l'Apocalypse comme faisant partie de la grande masse des armées de l'Antéchrist et du Mal. Il sera emprisonné, détruit, comme cela se passe dans une guerre habituelle lorsque l'on est vaincu.
L'Apocalypse parachève les Évangiles par une décision de type binaire qui est celui de l'élan vital, de la prise de décision qui doit changer immédiatement une destinée. Il n'y a plus de temps. Il n'y a plus de diachronie. C'est un combat qui concerne, et donc se déroule sur l'ensemble de la Terre. Il n'y a donc plus d'espaces différenciés. Il n'existe plus de synchronie. C'est l'essence même de la tragédie : un temps unique dans un lieu unique, avec une prise de décision qui engage sur les voies de la destinée. L'humain rejoint alors le cosmos.
C'est une des propriétés de l'Apocalypse, parfaitement rendue par l'enlumineur du manuscrit du Val- Dieu : transcender cette différence entre temps linéaire et temps cyclique, toute intellectuelle, et passer sur un autre plan, plus spirituel, où le temps doit être vu autrement, en dehors de ces deux schémas humains de la ligne droite et de la ligne courbe, et où l'on entre dans une autre réalité de la géométrie, des nombres devenus sacrés, des mathématiques devenues une suite de raisonnements mystiques.
Les théories de la dépersonnalisation insistent sur le fait que le monde réel est une illusion. Que nous n'existons pas réellement dans notre monde car la vraie vie est ailleurs, dans le monde surnaturel. Les Cathares, les Jansénistes ont flirté tout au long de leurs discours avec le principe de dépersonnalisation, sans réellement le nommer. Pourtant l'Apocalypse décrit un monde réel, où le faut mener des choix réels, pour faire le Bien avec les forces du Bien sur terre. La vie sur terre est donc bien réelle et concrète, et les choix à faire, les combats à mener, en particulier les guerres, ne sont pas des aberrations mentales, mais une réalité à la fois tragique et réelle. Tous les textes bibliques montrent la réalité du monde dans lequel nous vivons. Avec l'Apocalypse, nous sommes en pleine personnalisation du récit, du choix à mener et de la réalité objective du dilemme. Réalité peut aussi dire fragilité. Mais ce dernier terme ne veut jamais dire irréalité. Les combats décrits dans l'Apocalypse sont donc bien réels, quel que soit le plan de lecture que l'on adopte. Les guerres sont bien concrètes, et les morts des populations aussi.
Naissance de la chevalerie
Le rôle du chevalier dans l'Apocalypse devient alors essentiel. Il est celui qui défend la cause du Christ. Il a fait volontairement un choix qui le mène à modifier sa vie. La veille de son entrée dans l'ordre de chevalerie, il est resté à prier toute la nuit, en réfléchissant à cet au-delà pour lequel il est prêt à mourir, en combattant au milieu de cette élite de soldats constituée par la cavalerie, toujours à la pointe décisive du combat, là où il y a peu de chances de revenir vivant. Parce qu'il ira loin dans les lignes de l'ennemi, à toute vitesse, il a vocation à se retrouver souvent isolé, entouré d'ennemis, la mission du chevalier est de percer ces lignes au plus grand péril de sa vie. C'était lui qui prenait le plus de risques dans la bataille.
L'Apocalypse de Saint Jean est ainsi un véritable roman de chevalerie, et en fait, le premier roman de chevalerie de la Chrétienté. Les livres du Moyenâge racontant les exploits du roi Arthur et de ses chevaliers sont construits dans la droite ligne de l'Apocalypse. Ils n'avaient pas leur pareil durant l'Antiquité parce qu'il n'y avait pas de choix à faire entre les forces du Christ et celles de l'Antéchrist.
On le voit dans la légende arthurienne comme dans l'Apocalypse qui est son texte d'inspiration, le combat terrestre contre le mal est un combat physique bien réel qui montre le lien profond, charnel, entre la vie terrestre et la vie céleste. L'enterrement du comte d’Orgal peint par le Greco en 1586 montre cette juxtaposition du divin et de la réalité de la vie menant à la mort, car la vie est bien réelle, elle n'est pas une illusion. Certes le royaume du Christ n'est pas de ce monde , mais c'est ce monde qui mène l'humain à la recherche de Dieu. La pape Benoît XVI avait fait de la dépersonnalisation un de ses grands combats. En disant que cette tentation était un des maux essentiels de notre siècle, il se situait dans la tradition et la logique apocalyptiques. Et le manuscrit du Val-Dieu, par la grande beauté de ses enluminures, l'équilibre des couleurs utilisées, la finesse des visages peints, montre une version chevaleresque du kalos kagatos grec, de beau et du bon, dans une quête de la perfection morale qui est aussi celle de l'esthétique.
REPÈRES
L'APOCALYPSE DE VAL-DIEU
The British Library, Londres
Editions M.Moleiro
Format : 325x225 mm
Reliure en cuir vert.
Contreplat en cuir rouge avec des motifs dorés
Volume de commentaires en couleurs, rédigé par Daron Burrows (Professeur de Français médiéval, University of Oxford), Karlyn Griffith (Professeur associé d’Histoire de l’Art, California State Polytechnic University) et Nigel John Morgan (Professeur honoraire d’Histoire de l’Art, University of Cambridge)
Édition première, unique et limitée à 987 exemplaires numérotés et certifiés devant notaire
M. Moleiro Editor
Travessera de Gracià, 17-21
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