Babylone jetée en Enfer,  f. 65r (Ap. 18, 22b-24)

L'Apocalypse en Français

Babylone jetée en Enfer,  f. 65r (Ap. 18, 22b-24)


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La scène clôt la série presque ininterrompue des huit peintures consacrées à la représentation de la Grande Cité pendant sa chute, depuis sa scission en trois parties (f. 53) jusqu'à sa condamnation éternelle (f. 65). L'artiste, avec parfois un léger décalage par rapport au texte, afin d'assurer visuellement la continuité de la narration et la simultanéité des évènements, répète l'image sous les formes alternées de la ville ou de la femme. Ainsi, la fin des lamentations des marchands sur l'anéantissement de la cité pourvoyeuse de richesses s'inscrit en regard de son entrée en Enfer déjà évoquée au registre inférieur du f. 62.
Sur l'injonction du Christ qui sort de la nuée, les diables qui se sont emparés de la reine déchue la précipitent dans la gueule de Léviathan. La tête du monstre vogue, tel une nef infernale, sur les eaux d'iniquité, vert sombre; sa gueule béante armée de dents redoutables crache les flammes de cette fournaise dont l'incandescence ourle de rouge son œil et son oreille. Perché à la pointe de la mâchoire inférieure, un démon aux ailes de chauve-souris joue du tambour en s'accompagnant au sifflet pendant qu’un comparse arrache la couronne de Babylone à demi engloutie, et qu'un autre, juché sur son épaule, la force à ployer le cou à l'aide d'une fourche pour l'enfoncer irrémédiablement dans la gorge de Satan.

Marie-Thérèse Gousset et Marianne Besseyre
Centre de Recherche sur les Manuscrits Enluminés, BnF
(Extrait du volumen de commentaires Apocalypse 1313)

f. 65r, Babilonia arrojada al Infierno (Ap. 18, 22b-24)

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Babylone jetée en Enfer,  f. 65r (Ap. 18, 22b-24)

La scène clôt la série presque ininterrompue des huit peintures consacrées à la représentation de la Grande Cité pendant sa chute, depuis sa scission en trois parties (f. 53) jusqu'à sa condamnation éternelle (f. 65). L'artiste, avec parfois un léger décalage par rapport au texte, afin d'assurer visuellement la continuité de la narration et la simultanéité des évènements, répète l'image sous les formes alternées de la ville ou de la femme. Ainsi, la fin des lamentations des marchands sur l'anéantissement de la cité pourvoyeuse de richesses s'inscrit en regard de son entrée en Enfer déjà évoquée au registre inférieur du f. 62.
Sur l'injonction du Christ qui sort de la nuée, les diables qui se sont emparés de la reine déchue la précipitent dans la gueule de Léviathan. La tête du monstre vogue, tel une nef infernale, sur les eaux d'iniquité, vert sombre; sa gueule béante armée de dents redoutables crache les flammes de cette fournaise dont l'incandescence ourle de rouge son œil et son oreille. Perché à la pointe de la mâchoire inférieure, un démon aux ailes de chauve-souris joue du tambour en s'accompagnant au sifflet pendant qu’un comparse arrache la couronne de Babylone à demi engloutie, et qu'un autre, juché sur son épaule, la force à ployer le cou à l'aide d'une fourche pour l'enfoncer irrémédiablement dans la gorge de Satan.

Marie-Thérèse Gousset et Marianne Besseyre
Centre de Recherche sur les Manuscrits Enluminés, BnF
(Extrait du volumen de commentaires Apocalypse 1313)

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