Les Très Riches Heures du Duc Jean de Berry

Fol. 9v - Le mois de Septembre


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Barthélémy d'Eyck; Jean Colombe

Cette scène des vendanges aux pieds du château de Saumur fut commencée par les frères Limbourg et, selon quelques auteurs, achevée par Jean Colombe. D’autres en revanche ont voulu y voir le style de Barthélemy d’Eyck dans l’exécution des vignes.  Les deux plans de la peinture sont clairement différents grâce à la tonalité des couleurs, les coups de pinceau et la forme des personnages. Les deux tiers supérieurs sont, sans aucune doute, attribuables aux frères Limbourg: les enluminures étaient commencées par le fond, le ciel, le paysage et le décor architectonique et, seulement après, on travaillait les premiers plans, les formes puis les détails de la physionomie. Le château de Saumur appartenait à un neveu du duc de Berry, le duc Louis II d’Anjou. Le château dresse vers le ciel ses impressionnantes cheminées et ses girouettes aux fleurs de lys dorées. Les traits montrent des lignes solides, fermes et accusées ; un soin méticuleux au détail. De plus, le réalisme est absolu, photographique même: le clocher d’une église à l’extrême gauche, puis une cheminée imposante et, finalement, l’accès à la forteresse par un pont-levis. Cependant, le premier plan des vendanges fut réalisé par Barthélemy d’Eyck ou par Jean Colombe – les spécialistes ne s’accordent pas sur ce point – à partir d’une ébauche des Limbourg. On observe les travaux de récolte des vignobles d’Anjou: femmes, jeunes désinvoltes, serfs de la glèbe coupent les grappes et les déposent dans des corbeilles et des charrettes. Un âne, situé stratégiquement devant la clôture, semble signaler la frontière entre la peinture des Limbourg et celle de l’autre maître. Cette scène, dominée par le château, est une des plus pittoresques et des plus belles du codex.


f. 9v, Septiembre

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Fol. 9v - Le mois de Septembre

Barthélémy d'Eyck; Jean Colombe

Cette scène des vendanges aux pieds du château de Saumur fut commencée par les frères Limbourg et, selon quelques auteurs, achevée par Jean Colombe. D’autres en revanche ont voulu y voir le style de Barthélemy d’Eyck dans l’exécution des vignes.  Les deux plans de la peinture sont clairement différents grâce à la tonalité des couleurs, les coups de pinceau et la forme des personnages. Les deux tiers supérieurs sont, sans aucune doute, attribuables aux frères Limbourg: les enluminures étaient commencées par le fond, le ciel, le paysage et le décor architectonique et, seulement après, on travaillait les premiers plans, les formes puis les détails de la physionomie. Le château de Saumur appartenait à un neveu du duc de Berry, le duc Louis II d’Anjou. Le château dresse vers le ciel ses impressionnantes cheminées et ses girouettes aux fleurs de lys dorées. Les traits montrent des lignes solides, fermes et accusées ; un soin méticuleux au détail. De plus, le réalisme est absolu, photographique même: le clocher d’une église à l’extrême gauche, puis une cheminée imposante et, finalement, l’accès à la forteresse par un pont-levis. Cependant, le premier plan des vendanges fut réalisé par Barthélemy d’Eyck ou par Jean Colombe – les spécialistes ne s’accordent pas sur ce point – à partir d’une ébauche des Limbourg. On observe les travaux de récolte des vignobles d’Anjou: femmes, jeunes désinvoltes, serfs de la glèbe coupent les grappes et les déposent dans des corbeilles et des charrettes. Un âne, situé stratégiquement devant la clôture, semble signaler la frontière entre la peinture des Limbourg et celle de l’autre maître. Cette scène, dominée par le château, est une des plus pittoresques et des plus belles du codex.


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