Le Livre du Bonheur

f. 80r, Le puits abandonné


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L’histoire du puits abandonné est mentionnée au passage dans le Coran (sourate 22, verset 45) et a été enrichie par plusieurs auteurs, parmi lesquels Kisa’i dans les Qisas al-anbiya’ (Histoires des prophètes), un codex enluminé très populaire élaboré du temps du règne de Murad III, tout comme le présent manuscrit. Le titre de la miniature fait clairement allusion au puits abandonné, bien que son rapport avec l’histoire ne soit pas si évident. Un homme du nom de Hanzala cheminait vers la Mecque depuis le lieu où se trouvait sa tribu, à Aden, situé à l’extrémité sud-occidentale de la Péninsule Arabique, quand il eut une vision au cours de laquelle il lui fut ordonné de s’en retourner chez lui, parce que sa tribu s’était mise à adorer des idoles. Ainsi fit-il, et il prêcha pour les siens, mais ceux-ci le mirent à mort, et Dieu se vengea en asséchant un puits qui était vital pour leur subsistance.

Les mauvaises actions de la tribu de Hanzala se reflètent dans ce qui paraît être l’illustration de son châtiment, avec un homme qui ignore que le seau qu’il sort du puits contient une tête humaine au lieu d’eau. Le fond du puits, qui peut être vu grâce à une coupe de terrain, apparaît comme gardé par un djinn armé d’une épée, mais on ne saisit pas quel rôle il joue véritablement dans l’histoire. La scène s’inscrit dans un paysage avec des pierres disséminées au premier plan et les habituels arbres et collines au fond, mais dominé par une imposante et luxueuse yourte de feutre blanc où apparaît un autre homme, en train de dormir. Derrière un monticule, deux chameaux laissent voir leurs têtes, et à droite de la tente on voit les quatre pattes avant d’un cheval et d’un âne, pour souligner que le puits se trouve dans un lieu écarté.


f. 80r, El pozo abandonado

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f. 80r, Le puits abandonné

L’histoire du puits abandonné est mentionnée au passage dans le Coran (sourate 22, verset 45) et a été enrichie par plusieurs auteurs, parmi lesquels Kisa’i dans les Qisas al-anbiya’ (Histoires des prophètes), un codex enluminé très populaire élaboré du temps du règne de Murad III, tout comme le présent manuscrit. Le titre de la miniature fait clairement allusion au puits abandonné, bien que son rapport avec l’histoire ne soit pas si évident. Un homme du nom de Hanzala cheminait vers la Mecque depuis le lieu où se trouvait sa tribu, à Aden, situé à l’extrémité sud-occidentale de la Péninsule Arabique, quand il eut une vision au cours de laquelle il lui fut ordonné de s’en retourner chez lui, parce que sa tribu s’était mise à adorer des idoles. Ainsi fit-il, et il prêcha pour les siens, mais ceux-ci le mirent à mort, et Dieu se vengea en asséchant un puits qui était vital pour leur subsistance.

Les mauvaises actions de la tribu de Hanzala se reflètent dans ce qui paraît être l’illustration de son châtiment, avec un homme qui ignore que le seau qu’il sort du puits contient une tête humaine au lieu d’eau. Le fond du puits, qui peut être vu grâce à une coupe de terrain, apparaît comme gardé par un djinn armé d’une épée, mais on ne saisit pas quel rôle il joue véritablement dans l’histoire. La scène s’inscrit dans un paysage avec des pierres disséminées au premier plan et les habituels arbres et collines au fond, mais dominé par une imposante et luxueuse yourte de feutre blanc où apparaît un autre homme, en train de dormir. Derrière un monticule, deux chameaux laissent voir leurs têtes, et à droite de la tente on voit les quatre pattes avant d’un cheval et d’un âne, pour souligner que le puits se trouve dans un lieu écarté.


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