L'Apocalypse en Français

f. 54r, La pluie de grêlons (Apocalypse, 16, 21)


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La peinture est toute entière consacrée à la représentation de la « grêle désastreuse » qui s’abat sur le genre humain. De la nuée consistante et formant des replis à la manière d’une draperie aux contours festonnés, s’échappent de longues flammes et une pluie de grêlons énormes et oblongs tombant dru en direction du sol. Le poids des grêlons monstrueux, que la traduction de la Bible en langage moderne a indiqué comme étant approximativement de « quatre-vingts livres », est évalué par Jean à un talent, mesure de poids variable, utilisée chez les Grecs à l’époque où l’Apocalypse a été rédigée. Le commentateur précise qu’il y a trois sortes de talents : le grand qui équivaut à cent vingt livres, entraînant la damnation éternelle pour ceux qu’il frappe, le moyen qui correspond à soixante douze livres et figure les blasphèmes proférés à l’encontre de Dieu en soixante douze langues, enfin le petit pesant cinquante livres dépourvu ici de symbolisme parce que sans doute jugé trop faible pour jouer un rôle dans pareil cataclysme. Aussi chacun est-il frappé à la mesure de ses œuvres et des peines qu’elles lui méritent. L’averse de pierres lourdes et pointues blesse grièvement les hommes dont l’artiste a diversifié les postures, certains levant la main plus pour maudire le ciel que pour se protéger des chocs; ils gesticulent et tombent les uns sur les autres jonchant une terre encore bouleversée par le séisme précédemment advenu.

Marie-Thérèse Gousset et Marianne Besseyre
Centre de Recherche sur les Manuscrits Enluminés, BnF
(Extrait du volumen de commentaires Apocalypse 1313)

f. 54r, La lluvia de granizo (Apocalipsis 16, 21)

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f. 54r, La pluie de grêlons (Apocalypse, 16, 21)

La peinture est toute entière consacrée à la représentation de la « grêle désastreuse » qui s’abat sur le genre humain. De la nuée consistante et formant des replis à la manière d’une draperie aux contours festonnés, s’échappent de longues flammes et une pluie de grêlons énormes et oblongs tombant dru en direction du sol. Le poids des grêlons monstrueux, que la traduction de la Bible en langage moderne a indiqué comme étant approximativement de « quatre-vingts livres », est évalué par Jean à un talent, mesure de poids variable, utilisée chez les Grecs à l’époque où l’Apocalypse a été rédigée. Le commentateur précise qu’il y a trois sortes de talents : le grand qui équivaut à cent vingt livres, entraînant la damnation éternelle pour ceux qu’il frappe, le moyen qui correspond à soixante douze livres et figure les blasphèmes proférés à l’encontre de Dieu en soixante douze langues, enfin le petit pesant cinquante livres dépourvu ici de symbolisme parce que sans doute jugé trop faible pour jouer un rôle dans pareil cataclysme. Aussi chacun est-il frappé à la mesure de ses œuvres et des peines qu’elles lui méritent. L’averse de pierres lourdes et pointues blesse grièvement les hommes dont l’artiste a diversifié les postures, certains levant la main plus pour maudire le ciel que pour se protéger des chocs; ils gesticulent et tombent les uns sur les autres jonchant une terre encore bouleversée par le séisme précédemment advenu.

Marie-Thérèse Gousset et Marianne Besseyre
Centre de Recherche sur les Manuscrits Enluminés, BnF
(Extrait du volumen de commentaires Apocalypse 1313)

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