Grandes Heures d’Anne de Bretagne

f. 9r, Calendrier: juin


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Un calendrier illustré fait suite au portrait de la reine Anne de Bretagne. C’est le cycle éternel des travaux et des plaisirs des mois, sans cesse représentés depuis les bas-reliefs du Portrait Royal de Chartres et sans cesse rajeuni. Les pages du maître Bourdichon nous introduisent dans la vie familière des Tourangeaux du Moyen Âge. En juin on fauche le pré. Ce calendrier apparaît comme une nouveauté (on ne connaît pas celui qui devait figurer au début des Heures d’Henry VII): il exploite le principe du texte en placard rapporté sur l’image continue en développant sur les côtés et vers le haut le paysage où, en bas, les personnages s’occupent aux travaux des mois. Ce procédé semble ne pas avoir été utilisé dans les calendriers français avant Bourdichon, sauf par le curieux Maître d’Adélaïde de Savoie (Chantilly, musée Condé, ms 1362) et son épigone de Lisbonne (Fund. Gulbenkian, L.A. 135); il devient à la mode avant le tournant du siècle dans les calendriers des livres ganto-brugeois, par un mouvement commun vers le trompe-l’œil, mais Bourdichon ne reprend pas les schémas iconographiques flamands et met ce procédé en œuvre avec une cohérence spatiale qu’a soulignée Sterling (1975).


f. 9, Calendario: junio

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f. 9r, Calendrier: juin

Un calendrier illustré fait suite au portrait de la reine Anne de Bretagne. C’est le cycle éternel des travaux et des plaisirs des mois, sans cesse représentés depuis les bas-reliefs du Portrait Royal de Chartres et sans cesse rajeuni. Les pages du maître Bourdichon nous introduisent dans la vie familière des Tourangeaux du Moyen Âge. En juin on fauche le pré. Ce calendrier apparaît comme une nouveauté (on ne connaît pas celui qui devait figurer au début des Heures d’Henry VII): il exploite le principe du texte en placard rapporté sur l’image continue en développant sur les côtés et vers le haut le paysage où, en bas, les personnages s’occupent aux travaux des mois. Ce procédé semble ne pas avoir été utilisé dans les calendriers français avant Bourdichon, sauf par le curieux Maître d’Adélaïde de Savoie (Chantilly, musée Condé, ms 1362) et son épigone de Lisbonne (Fund. Gulbenkian, L.A. 135); il devient à la mode avant le tournant du siècle dans les calendriers des livres ganto-brugeois, par un mouvement commun vers le trompe-l’œil, mais Bourdichon ne reprend pas les schémas iconographiques flamands et met ce procédé en œuvre avec une cohérence spatiale qu’a soulignée Sterling (1975).


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