Dioscoride de Cibo et Mattioli

Fragon à langues (Ruscus hypoglossum), f. 24r


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Cette plante vit dans des forêts décidues dans toute l’Italie et vers l’est de la région méditerranéenne ; en Espagne on ne la connaît que cultivée. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais avec un aspect plus herbacé ; elle a en outre des languettes au centre juste là où poussent les fleurs, et ensuite les petits fruits rouges. C’est de là que lui vient le nom latin d’hypoglossum, « par dessous la langue ». Elle a des propriétés médicinales similaires à celles de l’espèce précédente. Mattioli décrit une espèce d’hypoglossum et indique que ses feuilles, posées en forme de guirlande, semblent bonnes contre le mal de tête. Laguna raconte dans son commentaire que ses feuilles ou sa racine pulvérisées et bues dans du vin sont un bon remède contre les bouffées de chaleur des femmes et pour la « rupture des intestins », – même si c’est une plante d’une toxicité vérifiée pharmacologiquement et qui peut être source d’hémolyse. De plus, il indique que tous les jardins de Rome sont peuplés de cette plante, que l’on trouve également dans les pots et les vasques : ce devait être une plante ornementale très en vogue au XVIe siècle.

Ramón Morales Valverde
Real Jardín Botánico de Madrid
(Extrait du volume de commentaires du Dioscoride de Cibo et Mattioli)

Laurel de Alejandría (Ruscus hypoglossum), f. 24r

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Fragon à langues (Ruscus hypoglossum), f. 24r

Cette plante vit dans des forêts décidues dans toute l’Italie et vers l’est de la région méditerranéenne ; en Espagne on ne la connaît que cultivée. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais avec un aspect plus herbacé ; elle a en outre des languettes au centre juste là où poussent les fleurs, et ensuite les petits fruits rouges. C’est de là que lui vient le nom latin d’hypoglossum, « par dessous la langue ». Elle a des propriétés médicinales similaires à celles de l’espèce précédente. Mattioli décrit une espèce d’hypoglossum et indique que ses feuilles, posées en forme de guirlande, semblent bonnes contre le mal de tête. Laguna raconte dans son commentaire que ses feuilles ou sa racine pulvérisées et bues dans du vin sont un bon remède contre les bouffées de chaleur des femmes et pour la « rupture des intestins », – même si c’est une plante d’une toxicité vérifiée pharmacologiquement et qui peut être source d’hémolyse. De plus, il indique que tous les jardins de Rome sont peuplés de cette plante, que l’on trouve également dans les pots et les vasques : ce devait être une plante ornementale très en vogue au XVIe siècle.

Ramón Morales Valverde
Real Jardín Botánico de Madrid
(Extrait du volume de commentaires du Dioscoride de Cibo et Mattioli)

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